L’organisation des compétitions sportives d’envergure internationale tel la Coupe d’Afrique des Nations de football, revêt souvent des enjeux stratégiques majeurs sur plusieurs plans pour les États et territoires qui les accueillent.
Le « Soft Power », technique pensée et décrite par le théoricien américain des relations internationales Joseph Ney en 1990, désigne la puissance d’influence et de persuasion d’une entité sur une autre. Influence qui se fait par des moyens non coercitifs. C’est à cette politique que font recours les différents pays qui abritent les grandes compétitions sportives.
Loin de se limiter uniquement à une simple partie de jeu au tour du ballon rond pendant 4 semaines en terre ivoirienne, la CAN TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 sera une occasion pour ses fils d’Afrique de mieux se positionner en une véritable terre d’hospitalité, de développement et de résilience économiques sur l’échiquier continental et international grâce à sa diplomatie sportive. Cette marque de diplomatie porte une triple ambition pour le pays des éléphants :
Premièrement, il s’agit de se positionner avec une vraie stratégie globale, d’intégrer de haut en bas l’industrie sportive sous-régionale au regard de la technologie dont sont dotées ses infrastructures sportives homologuées par les hautes instances.
Ensuite, marquer d’une pierre, la reconnaissance de la Côte d’Ivoire comme le principal havre de paix et d’hospitalité de la sous-région ouest-africaine.
Enfin, consolider la place du pays tricolore au sein de la cour des grandes nations du football tout comme dans la diplomatie plus classique en jouant le rôle de pays hospitalier et fédérateur des peuples d’Afrique et du monde.
L’ambition de construire un « Soft Power » sportif made in Côte d’Ivoire est donc bien nourrie par les autorités de ce pays qui place la 34e édition de la CAN sous le signe de l’hospitalité, la consolidation de ce projet devrait viser à la fois la séduction de la scène internationale à travers les valeurs universelles qu’incarne le sport, mais aussi, la mise en avant de l’unité nationale et la préservation de l’intégrité territoriale face à quelques velléités de désunion.
L’Afrique émergente