KUICHE FOSSO Guy Roger entrepreneur Camerounais, fait partie de ces étrangers installés en Côte d’Ivoire qui font fortune et surtout participe à la croissance économique du pays. La rédaction de l’Afrique émergente a donc décidé de faire un Zoom sur cet illustre personnage au parcours atypique et plein de rebondissements.
Abandonné à son propre sort, il n’a pu compter que sur le soutien de sa maman pour s’en sortir. FO’OGHAP est né d’une fratrie de 4 enfants. Très jeune, habité par la rage de réussir, et surtout d’une détermination indéfectible, celle de rendre le sourire à sa maman. Il n’hésite pas à retrousser les manches pour se frotter aux métiers de la débrouillardise (pousser au marché, vendre des vêtements, être manœuvre dans les chantiers) pour épauler sa famille tout ceci en alliant études et boulot. Après l’obtention de son baccalauréat, il dépose ses valises à Douala où il sera accueilli par son ami Engala Casimir. Toujours à la conquête du bien-être, Guy Roger va entrevoir le voyage à l’étranger. Du Maroc, en passant par l’Algérie puis par l’Espagne, il devient un véritable Magellan. Doté d’une humilité légendaire et d’amour inouï pour sa famille, il partagera les premiers fruits de son dur labeur sans aucune contrainte ni gène. Ce qui inspirera son arrière grand-père maternel à lui donner le nom honorifique de FO’OGHAP qui signifie dans sa langue « celui qui partage. »
Parcours professionnel atypique
Il obtient un baccalauréat technique au Cameroun, et par la suite laisse tomber les études, car n’ayant pas de moyens nécessaires pour les poursuivre. De manœuvre, à petit commerçant, il va s’exiler dans l’espoir d’une vie meilleure. Lors de ces multiples périples, il sera ouvrier dans les plantations, ce qui suscitera plus tard en lui une véritable passion. La Guinée Conakry est le pays qui a le plus marqué FO’OGHAP, car il fera une rencontre bouleversante. Son employeur de l’époque Don Carlo, verra en lui quelqu’un de doué, de téméraire, d’ambitieux et surtout d’humble. Qu’il décidera de lui donner un coup de pouce en l’envoyant poursuivre ses études supérieures en Colombie. À la fin de ses études, il revient au Cameroun où il sera employé dans un premier temps, aux Brasseries du Cameroun. N’évoluant pas dans sa carrière, il décide de déposer sa démission et va se réfugier dans l’agriculture à l’abri des regards, car craignant la déception de sa maman qui ne comprenait pas vraiment ce choix . Plus tard, il fera ses premiers pas dans la construction des grands édifices, grâce à l’opportunité qu’une entreprise de la place lui a donnée. Il va participer au chantier de l’autoroute Douala-Yaoundé de PK0 à PK40, la rigole principale est également l’une de ses ouvres. Il participera également à la rénovation du stade Roumde Adjia, du stade annexe et de l’hôtel de Garoua. À la fin des travaux, il retourne à la capitale, où il sera à nouveau sollicité par la même entreprise. Qui lui proposera de les suivre, cette fois-ci en Côte d’Ivoire pour un autre marché d’envergure à savoir la réhabilitation du stade de la Paix à Bouaké.
Plus qu’une fierté pour lui, ce grand chantier a été l’occasion de démontrer son savoir-faire la pelouse, les gradins, la tribune présidentielle, le regard d’eau, les sanitaires, et autres…. Sont ses principaux chefs-d’œuvre Notre aventurier a trouvé en Côte d’Ivoire une terre d’accueil, une terre d’opportunités. Actuellement sur plusieurs chantiers, l’ingénieur songe tout de même à prendre une retraite anticipée pour se tourner essentiellement vers ses premiers amours : l’agriculture industrielle et la transformation des produits des intra-agricoles.
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire n’est pas qu’une simple terre d’accueil, elle est le pays qui a véritablement permis à l’entrepreneur et homme d’affaires de s’exprimer définitivement sur le plan professionnel, sa crédibilité et son savoir-faire lui ont valu la confiance dont il bénéficie aujourd’hui auprès des décideurs . La Côte d’Ivoire est donc pour toutes ces raisons et bien d’autres, sa seconde famille. Aujourd’hui, à son actif, de nombreux chefs-d’oeuvre portent sa signature parlant de son savoir-faire, on peut citer des infrastructures sportives et autres édifices : le complexe sportif de Korogho, Bouaké et autres. FONGAP fait désormais partie de ces personnalités de la diaspora qui font la fierté du triangle national et participe amplement au développement de l’économie. Bon vent dans ses entreprises et projets, un modèle à suivre pour la jeunesse Africaine.
L’Afrique émergente