Cette Journée mondiale célébrée le 22 Mars 2025 révèle les défis persistants d’accès à l’eau potable en Guinée
Malgré ses immenses ressources hydriques, la Guinée fait face à des obstacles majeurs dans la distribution et la gestion de l’eau potable. Le président de l’UCG, Ousmane Keita, appelle à une responsabilisation collective pour garantir un accès universel à cette ressource vitale.
En cette Journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars, la Guinée se trouve confrontée à un paradoxe saisissant. Surnommé le « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest » en raison de ses nombreux fleuves et bassins hydrographiques, le pays peine pourtant à garantir un accès universel à l’eau potable à sa population. Environ 330 millions de personnes en Afrique n’ont pas accès à une source d’eau potable gérée de manière sécurisée, et la Guinée n’échappe pas à cette réalité, particulièrement dans les zones rurales où les infrastructures demeurent insuffisantes.
Le président de l’Union des Consommateurs de Guinée (UCG), Ousmane Keita, a profité de cette journée symbolique pour mettre en lumière les multiples défis qui persistent dans le secteur. « Les infrastructures de distribution d’eau sont souvent insuffisantes et nécessitent des investissements significatifs pour en améliorer la portée et l’efficacité, » a-t-il souligné. Face au changement climatique et à la pollution croissante, il plaide pour « une approche intégrée et durable » dans la gestion des ressources hydriques du pays.

M. Keita a également salué les efforts du Ministère de l’Énergie et des Hydrocarbures qui s’est « fermement engagé à garantir l’accès à l’eau potable pour chaque Guinéen, » notamment à travers des projets d’envergure visant à construire et réhabiliter les systèmes de distribution d’eau dans les zones urbaines et rurales.
Toutefois, le président de l’UCG insiste sur la responsabilité partagée entre autorités et citoyens. « Il est impératif que les consommateurs guinéens prennent conscience de leur rôle dans la gestion de l’eau, » affirme-t-il, avant de rappeler l’importance cruciale du règlement des factures d’eau pour « assurer le bon fonctionnement des services publics de distribution » et garantir « le financement nécessaire à l’entretien et à l’amélioration des infrastructures. »
Au-delà de l’aspect financier, M. Keita appelle également à une utilisation plus responsable de cette ressource précieuse, en « évitant le gaspillage et en adoptant des pratiques de consommation durables. »
La sensibilisation des populations demeure un enjeu majeur, car de nombreux consommateurs guinéens restent « peu soucieux de l’importance de l’eau et des pratiques d’hygiène appropriées, » ce qui impacte directement leur santé et leur bien-être quotidiens.
« En Guinée, nous possédons le potentiel de surmonter nos défis liés à l’eau grâce à un engagement collectif, englobant les autorités gouvernementales et les citoyens. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir où chaque Guinéen a accès à de l’eau potable. » A conclu le Président de l’UCG sur cette note d’optimisme.

