Un accord tripartite a été signé entre la Chine, la Tanzanie et la Zambie pour la rénovation et la modernisation de la voie ferrée de la TAZARA, un corridor ferroviaire stratégique qui relie les deux pays africains sur une distance de 1 860 km. Cet accord, signé en marge du forum sur la coopération sino-africaine, concrétise la promesse de la Chine d’aider à l’exécution du plan de refonte et de modernisation des rails de la TAZARA.
Le projet, en négociations depuis plusieurs mois, vise à remettre à niveau ce corridor ferroviaire qui inclut 24 tunnels et des dizaines de ponts. La Chine a déclaré être prête à saisir cette occasion pour faire de nouveaux progrès dans la revitalisation du chemin de fer Tanzanie-Zambie et pour coopérer pour améliorer le réseau de transport intermodal rail-mer en Afrique de l’Est.
La voie ferrée de la TAZARA, en exploitation depuis 1976, est en état de désuétude et nécessite une modernisation urgente. Elle est non seulement une infrastructure stratégique pour la mobilité des personnes entre les deux pays, mais également un corridor vital pour les échanges commerciaux. En effet, la Zambie enclavée dépend des ports tanzaniens pour s’approvisionner et exporter ses productions, notamment de cuivre et de cobalt. Selon les chiffres de la TAZARA, les flux qui y transitent atteignent jusqu’à 450 000 tonnes de fret et 3,4 millions de passagers par an. L’intérêt de la Chine pour ce réseau est motivé par la volonté de contrôler les sources d’approvisionnement en minerais critiques pour la transition énergétique globale. Alors que les États-Unis et l’Union européenne se sont engagés à développer le corridor de Lobito pour relier les mines zambiennes et congolaises aux ports angolais, la Chine se positionne sur le couloir de transport Tanzanie-Zambie.