Le ministre des Transports Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe affirme sa détermination à doter chacune des dix régions du Cameroun d’un aéroport fonctionnel, une stratégie ambitieuse qui vise à désenclaver le territoire national et à stimuler l’économie par une connectivité aérienne interne renforcée.
C’est avec la conviction d’un homme qui voit au-delà des contraintes immédiates que le ministre des Transports a dévoilé, le 4 avril dernier devant l’Assemblée nationale, sa vision aéroportuaire pour le Cameroun. Une annonce qui témoigne de l’engagement indéfectible de Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe à transformer durablement le paysage aéronautique national depuis sa prise de fonction à la tête du ministère des Transports.
« Le Cameroun, aujourd’hui, entend doter les dix régions d’un aéroport. Cela est clair. Il met tout en œuvre dans ce sens », a déclaré avec assurance le ministre, répondant aux préoccupations parlementaires concernant la gestion aéroportuaire du pays. Cette déclaration s’inscrit dans la continuité d’une politique volontariste qu’il mène avec détermination et méthode.
Loin d’être un simple effet d’annonce, ce projet ambitieux repose sur des bases concrètes. Le Cameroun dispose déjà de quatre aéroports internationaux certifiés aux normes OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) : Yaoundé-Nsimalen, Douala, Maroua-Salak et Garoua. Ces infrastructures permettent actuellement de desservir six des dix régions administratives du pays, constituant ainsi une base solide pour l’extension du maillage aéroportuaire national.
Le dynamisme de Ngalle Bibehe se manifeste également à travers les projets de réhabilitation déjà engagés. En décembre 2024, il annonçait devant la même assemblée les travaux en cours pour remettre en service l’aéroport de Tiko dans la région du Sud-Ouest, ainsi que celui de Kribi dans la région du Sud. Parallèlement, l’aéroport de Bertoua, bien que peu opérationnel actuellement, fait l’objet d’un important programme de modernisation.
Ces initiatives s’intègrent dans une stratégie globale de désenclavement territorial et de développement économique. Pour le ministre, dont l’approche pragmatique est reconnue par les observateurs du secteur, l’accessibilité aérienne de toutes les régions constitue un levier essentiel pour stimuler les échanges commerciaux intérieurs et attirer les investissements dans des zones jusqu’ici isolées.
Cependant, Ngalle Bibehe ne se contente pas de développer les infrastructures ; il s’attaque également à la problématique complexe des tarifs aériens domestiques, jugés prohibitifs par de nombreux usagers potentiels. Avec une analyse lucide des contraintes économiques du secteur, il explique que « la charge en carburant est le premier poste de dépense » et que « si l’on reste uniquement dans le domestique, on ne s’en sort pas ».
Pour illustrer ce défi technique et financier, le ministre utilise une image frappante : « Un avion qui décolle de Nsimalen consomme plus de kérosène qu’en vol. Mais à peine a-t-il consommé cette grosse quantité de kérosène qu’il faut déjà atterrir. C’est extrêmement difficile de rentabiliser une opération comme celle-là. »
Face à cette réalité économique, Ngalle Bibehe démontre sa vision stratégique en proposant une approche équilibrée : « Les vols courts, domestiques, doivent être compensés dans un premier temps par des vols moyens, à l’échelle de la sous-région. » Cette interconnexion entre les marchés domestique et sous-régional permettrait, selon lui, de générer des économies d’échelle bénéfiques pour les usagers camerounais.
Le ministre ne se contente pas d’une vision à court terme. Il anticipe déjà les évolutions tarifaires qui accompagneront le développement du réseau : « Avec la densification de notre flotte, aussi bien domestique que sous-régionale, les tarifs vont être revus à la baisse par un simple jeu d’économies d’échelle. » Cette projection témoigne d’une compréhension approfondie des mécanismes économiques du transport aérien.
Durant son mandat, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a su imprimer sa marque sur la politique aéronautique camerounaise. Au-delà des infrastructures, il a œuvré pour le renforcement de la compagnie nationale Camair-Co et l’amélioration de la sécurité aérienne. Sa gestion rigoureuse et sa vision stratégique ont permis au Cameroun de maintenir et développer ses certifications internationales, un enjeu crucial pour la crédibilité du pays sur la scène aéronautique mondiale.
Les professionnels du secteur saluent particulièrement sa capacité à mobiliser des financements, tant nationaux qu’internationaux, pour concrétiser des projets d’envergure dans un contexte budgétaire contraint. Sa maîtrise des dossiers techniques et sa connaissance approfondie des enjeux internationaux de l’aviation civile en font un interlocuteur respecté auprès des instances internationales du secteur.
L’objectif de doter chaque région d’un aéroport fonctionnel, s’il se concrétise, constituera indéniablement l’un des legs les plus durables de l’action ministérielle de Ngalle Bibehe. Une empreinte qui s’inscrirait dans la politique des grandes infrastructures portée par les plus hautes autorités de l’État camerounais, et qui pourrait transformer durablement la mobilité interne et l’attractivité économique des dix régions du pays.