Le 21 mars 2025, Douala a servi de cadre à la célébration de la Journée Internationale des Forêts, événement présidé par le ministre Jules Doret Ndongo. Sous le thème “Forêt et Aliment”, cette manifestation a mis en lumière la contribution essentielle des écosystèmes forestiers à la sécurité alimentaire mondiale et nationale. Dans un contexte où 2,5 millions de Camerounais souffrent d’insécurité alimentaire, cette célébration a rappelé l’urgence de préserver ces “supermarchés naturels” qui nourrissent plus de 5 milliards d’êtres humains à travers le monde.
Les berges du fleuve Wouri à Douala ont vibré au rythme d’une célébration aussi festive que significative pour l’avenir environnemental et alimentaire du pays. La Journée Internationale des Forêts, commémorée le 21 mars, a réuni autour du ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo, un impressionnant panel de personnalités et partenaires, dont le gouverneur de la région du Littoral, diverses autorités administratives et traditionnelles, ainsi que des représentants de la FAO. Cette édition 2025, articulée autour du thème “Forêt et Aliment”, a mis en exergue l’apport crucial des écosystèmes forestiers dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, un fléau qui touche environ 10% de la population camerounaise. Les chiffres révélés lors de cette journée sont éloquents : selon le Cadre Harmonisé de mars et mai 2024, près de 2,5 millions de Camerounais sont en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, tandis qu’à l’échelle mondiale, 730 millions de personnes ont souffert de la faim en 2023. Face à ces statistiques alarmantes, les intervenants ont souligné le rôle capital des forêts comme véritables réservoirs de ressources alimentaires. “Les forêts sont un supermarché de la nature au profit des populations”, a déclaré avec justesse le représentant de la FAO au Cameroun. Une image frappante qui illustre parfaitement la diversité des denrées qu’offrent ces écosystèmes : fruits, graines, racines, tubercules, feuilles, champignons, miel, gibier et insectes, tous riches en nutriments essentiels pour les communautés locales. Au-delà de ces apports directs, les célébrations ont également mis en évidence les contributions indirectes des forêts à l’agriculture. Leurs multiples fonctions écologiques – habitat pour les pollinisateurs, régulation hydrique, protection contre les vents, équilibre climatique – en font des alliées indispensables pour la production agricole qui nourrit l’humanité. Le ministre Ndongo a particulièrement insisté sur cette dimension souvent sous-estimée du rôle des forêts dans la chaîne alimentaire globale. Les efforts de reforestation entrepris par le Cameroun ont été mis en valeur lors de cette journée, notamment par Yannick Nkoulou, chef projet UFA-Reforest, qui a annoncé fièrement : “Nous produisons 14000 plantes par an, avec une plantation moyenne de près de 80 000 arbres par an.” Ces initiatives s’inscrivent dans la politique gouvernementale de gestion durable des ressources forestières, réaffirmée avec force par le ministre Ndongo lors de son discours. La célébration a également servi de plateforme pour rappeler l’importance de la collaboration entre tous les acteurs – populations locales, organisations de la société civile, partenaires internationaux et secteur privé – dans la préservation de ce patrimoine forestier inestimable. Une synergie indispensable face aux menaces croissantes que constituent la déforestation, l’exploitation illégale et les effets du changement climatique. Cette Journée Internationale des Forêts à Douala s’est donc révélée être bien plus qu’une simple commémoration : elle a constitué un véritable moment d’éducation collective et de prise de conscience sur l’importance.