Une innovation majeure transforme le paysage financier de l’Afrique Centrale avec le lancement du ”CAMEC”, programme pionnier de certification professionnelle qui promet de créer une nouvelle génération d’experts financiers formés aux standards internationaux tout en maîtrisant les spécificités régionales.
Le secteur financier de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) s’apprête à franchir un cap historique avec le lancement imminent de sa toute première certification professionnelle dédiée à la finance de marché. Baptisé CAMEC (Capital Markets Executive Certificate), ce programme novateur sera officiellement inauguré le 12 avril 2025, marquant ainsi une étape décisive dans le développement des compétences locales et l’autonomisation du secteur financier régional.
Cette initiative, portée par un consortium d’experts financiers de haut niveau, ambitionne de combler un vide criant dans l’écosystème de formation professionnelle de la zone CEMAC, où l’accès à des qualifications spécialisées en finance de marché nécessitait jusqu’alors de se tourner vers des certifications internationales souvent déconnectées des réalités économiques locales.
“Nous avons constaté un manque flagrant de formations localisées et adaptées aux spécificités de la CEMAC”, explique Victoire DJANHAN, Directeur des Comptes Stratégiques chez FITCH Rating à Francfort et promotrice du CAMEC. “Cette certification est conçue pour offrir une expertise de pointe, contextualisée aux défis et opportunités de notre région, afin de permettre aux professionnels de réellement exceller.”
Le programme du CAMEC se distingue par sa rigueur académique et son approche pragmatique, couvrant l’ensemble des domaines essentiels pour une maîtrise complète des mécanismes du marché financier. Parmi les modules proposés figurent l’analyse financière approfondie, les techniques d’évaluation d’actifs, la gestion stratégique de portefeuille, les innovations financières, la modélisation financière avancée, ainsi que les cadres réglementaires spécifiques aux marchés d’Afrique centrale.
Une attention particulière est également accordée aux tendances émergentes qui transforment le secteur, notamment la finance durable et l’intégration des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans les stratégies d’investissement. Cette approche holistique vise à former des professionnels non seulement compétents dans les fondamentaux, mais également capables d’anticiper et de s’adapter aux évolutions futures du paysage financier mondial.
La force du CAMEC réside également dans son corps professoral d’exception, composé de praticiens reconnus pour leur expertise et leur expérience concrète des marchés financiers africains et internationaux. Parmi eux, Willy Delort HEUBO, CEO de FINANCIA Asset Management basé à Libreville, le Dr Daniel KEUFI, expert en droit des marchés financiers, Nelly CHATUE-DIOP, fondatrice d’EJARA et présidente de MAKEDA Asset Management, Christian AKOA, juriste fiscaliste renommé, et Etienne GUÉRIN, spécialiste en gestion patrimoniale.
“Le CAMEC est plus qu’une simple certification, c’est un véritable accélérateur de carrière”, affirme Willy Delort HEUBO. “Nous offrons aux participants une connaissance approfondie des fondamentaux des marchés financiers et de leur régulation, ainsi qu’un réseau professionnel valorisant qui leur permettra de se distinguer sur un marché de l’emploi de plus en plus compétitif.”
La formation, structurée selon un format hybride alliant sessions présentielles et apprentissage à distance, s’adresse aussi bien aux professionnels en exercice désireux de renforcer leurs compétences qu’aux jeunes diplômés souhaitant se spécialiser dans la finance de marché. Cette flexibilité permettra aux participants de poursuivre leur activité professionnelle tout en acquérant des connaissances qui valoriseront immédiatement leur profil.
À l’issue du programme, les certifiés seront capables d’identifier avec précision le rôle de chaque acteur des marchés financiers, de comprendre en profondeur les mécanismes spécifiques du marché d’Afrique Centrale tout en maîtrisant les dynamiques globales, d’acquérir les compétences techniques pour négocier et gérer les risques liés aux opérations de marché, et de participer activement aux discussions stratégiques avec l’ensemble des parties prenantes du secteur.
Pour les économies de la CEMAC, l’enjeu dépasse largement le cadre de la simple formation professionnelle. Dans un contexte où les marchés financiers jouent un rôle croissant dans le financement du développement économique, disposer d’un vivier de talents locaux maîtrisant parfaitement les rouages de la finance de marché constitue un atout stratégique majeur pour attirer les investissements et optimiser l’allocation des ressources financières.
“Cette certification représente une étape cruciale vers l’émergence d’un écosystème financier régional robuste et autonome”, souligne le Dr Daniel KEUFI. “En formant des experts locaux capables d’appréhender les subtilités de nos marchés tout en maîtrisant les standards internationaux, nous contribuons à réduire notre dépendance vis-à-vis de l’expertise étrangère et à renforcer notre souveraineté économique.”
Le lancement du CAMEC intervient à point nommé dans un contexte de digitalisation accélérée du secteur financier et d’interconnexion croissante des marchés africains. Les talents formés par ce programme seront idéalement positionnés pour accompagner et façonner ces transformations, contribuant ainsi à l’émergence d’une finance plus inclusive, innovante et adaptée aux besoins spécifiques des économies de la région.
Au-delà de l’acquisition de compétences techniques, le CAMEC ambitionne également de cultiver une éthique professionnelle rigoureuse chez ses certifiés, conscient que l’intégrité et la transparence constituent des piliers essentiels pour bâtir des marchés financiers crédibles et résilients.
Alors que le compte à rebours est lancé pour l’inauguration officielle du programme le 12 avril prochain, l’enthousiasme est palpable parmi les acteurs du secteur financier régional. Cette initiative pionnière pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour la finance de marché en Afrique centrale, propulsant la région vers de nouveaux horizons d’excellence et d’innovation financière.