Sidi Ould Tah, ancien ministre des Finances mauritanien, élu pour un mandat de cinq ans, il pourra s’exprimer et agir à partir du 1er septembre 2025. Son élection marque une transition symbolique après une décennie de gouvernance nigériane, avec des attentes élevées pour renforcer l’institution.
Il faut dire que son élection est salutaire avec plusieurs attentes, Sidi Ould Tah apportera son expérience internationale et son leadership transformateur, ayant déjà dirigé avec succès la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), souhaite rompre avec les modèles bureaucratiques traditionnels pour une approche plus fluide, axée sur les résultats, et renforcer l’indépendance financière de l’Afrique sur les marchés mondiaux.
Ses priorités incluent le renforcement des institutions financières régionales, l’utilisation de la dynamique démographique comme levier de développement, et la construction d’infrastructures résilientes face au changement climatique.
Il devra relever des défis majeurs, notamment la mobilisation de financements dans un contexte de resserrement de l’aide internationale, avec la reconstitution du Fonds africain de développement (FAD) pour 2026-2030 comme priorité.
Son leadership pourrait accroître l’efficacité opérationnelle de la BAD, renforcer l’effet de levier de ses engagements et mieux répondre aux priorités africaines telles que l’industrialisation qui est un impératif pour le développement des pays africains, la souveraineté alimentaire, la transition énergétique et l’intégration régionale.
L’arrivée de Sidi Ould Tah devrait impulser un nouveau dynamisme à la BAD, avec un accent sur l’autonomie financière africaine, l’innovation et une gouvernance plus inclusive, dans un contexte mondial où les financements concessionnels se font de plus en plus rares!

Le nouvel Homme fort de la BAD a des solutions pour la mobilisation des ressources et envisage plusieurs innovations!
Sidi Ould Tah compte renforcer la mobilisation des financements à la Banque africaine de développement (BAD) en multipliant par dix l’impact de chaque dollar investi, notamment en optimisant les ressources financières et en mobilisant massivement les capitaux privés et institutionnels.
Il vise à ouvrir les vannes des financements privés en impliquant les fonds de pension africains (qui gèrent près de 2 000 milliards de dollars), les fonds souverains, notamment du Golfe, les compagnies d’assurance et la diaspora africaine.
Pour cela, il veut créer les conditions et les outils d’ingénierie financière nécessaires pour canaliser ces ressources, tout en réformant l’architecture financière africaine afin d’améliorer la coordination entre les institutions financières du continent et maximiser les synergies. Il propose aussi de renforcer les capacités des États à monter des projets bancables et d’améliorer la coordination entre les institutions de garantie, avec l’idée à terme de créer une grande agence panafricaine de garantie.
L’approche du nouveau président de la Banque Africaine de développement, le Président Sidi Ould Tah, repose sur un effet de levier massif du bilan de la BAD, un partenariat renforcé avec les acteurs financiers africains et internationaux, et une meilleure efficacité opérationnelle pour accélérer les décaissements et maximiser l’impact des financements sur le développement du continent
Sidi Ould Tah envisage plusieurs innovations financières pour accélérer le décaissement des projets à la Banque africaine de développement (BAD) :

Il veut renforcer les capacités des unités d’exécution des projets par des formations ciblées et des cadres d’échange entre spécialistes des marchés publics, experts en décaissement, juristes et administrations bénéficiaires afin d’identifier et lever les blocages opérationnels.
Il propose une meilleure coordination entre les institutions de garantie existantes (comme ATIDI, FSA, AFG, Fagace) pour éviter les doublons, recapitaliser ces mécanismes et, à terme, créer une grande agence panafricaine de garantie pour faciliter l’accès au crédit des PME.
Il mise sur l’ingénierie financière pour mobiliser massivement les financements privés (fonds de pension, fonds souverains, assurances, diaspora) et créer les conditions pour canaliser ces ressources vers des investissements rentables.
Il ambitionne de multiplier par dix l’impact de chaque dollar investi, notamment via des alliances stratégiques avec d’autres institutions africaines (Afreximbank, AFC, Africa Ré) pour une meilleure synergie et un effet de levier massif.
Il prévoit aussi une réforme profonde de la gouvernance de la BAD pour réduire les délais d’exécution, professionnaliser les unités de gestion et attirer les meilleurs talents, avec une consultation élargie des parties prenantes pour plus de transparence et d’efficacité.
Ces mesures combinées visent à fluidifier l’écosystème financier, accélérer les décaissements et maximiser l’impact des financements sur le terrain.