Dans l’univers stratégique des infrastructures minières africaines, un nom s’impose progressivement : Roselyne Chambrier. Ingénieure de formation et dirigeante de projets d’envergure, elle est reconnue comme la première femme à avoir piloté la construction d’un port minéralier sur le continent africain, une réalisation majeure dans un secteur historiquement très masculin.
Originaire d’Afrique centrale, Roselyne Chambrier a grandi dans un environnement où les questions de développement, d’industrialisation et de souveraineté économique occupent une place centrale. Très tôt, elle s’oriente vers les filières scientifiques et techniques, un choix encore peu fréquent chez les jeunes femmes de sa génération.

Après des études supérieures spécialisées dans l’ingénierie et la gestion de projets complexes, elle développe un intérêt marqué pour les grands projets structurants, notamment dans les secteurs portuaire, minier et industriel. Cette formation technique solide constituera le socle de son parcours professionnel.
Avant de piloter la construction d’un port minéralier, Roselyne Chambrier a occupé plusieurs fonctions de responsabilité dans le domaine des infrastructures et de l’ingénierie industrielle. Elle travaille sur des projets impliquant des acteurs publics et privés, souvent dans des contextes exigeants où les contraintes techniques, financières et réglementaires sont fortes.

Au fil des années, elle se spécialise dans la gestion de projets à fort impact stratégique, impliquant :
la coordination d’équipes pluridisciplinaires,
le suivi de chantiers de grande envergure,
la relation avec les autorités publiques et les partenaires internationaux,
le respect des normes environnementales et industrielles.
Cette expertise lui permet progressivement de s’imposer comme une interlocutrice crédible dans des cercles professionnels traditionnellement masculins.
La réalisation du port minéralier marque un tournant décisif dans son parcours. Ce type d’infrastructure constitue un élément clé de la chaîne de valeur minière, reliant les sites d’exploitation aux marchés internationaux.
En tant que cheffe de projet, Roselyne Chambrier supervise l’ensemble du processus : études techniques, organisation du chantier, coordination des différents corps de métiers, gestion des délais et des risques. Une responsabilité rare pour une femme dans ce secteur en Afrique.
La réussite de ce projet permet non seulement de renforcer les capacités logistiques du pays concerné, mais aussi de démontrer que des talents africains, y compris féminins, sont capables de conduire des projets industriels de très haut niveau.

Au-delà de la réalisation technique, le parcours de Roselyne Chambrier revêt une portée symbolique forte. Il illustre une évolution progressive du secteur des infrastructures en Afrique, marqué par une ouverture croissante à des profils diversifiés et hautement qualifiés.
Pour plusieurs observateurs du secteur, son parcours contribue à redéfinir les standards du leadership dans les industries lourdes, en mettant l’accent sur la compétence, la rigueur et la vision stratégique plutôt que sur les stéréotypes de genre.
Sans revendiquer un rôle militant, Roselyne Chambrier incarne néanmoins un modèle pour de nombreuses jeunes femmes africaines intéressées par les métiers techniques, industriels et d’ingénierie. Son parcours montre que l’accès aux plus grands chantiers du continent repose avant tout sur l’expertise et la capacité à gérer des projets complexes.
Aujourd’hui, son nom est cité comme une référence dans les milieux professionnels liés aux infrastructures portuaires et minières en Afrique, illustrant l’émergence d’une nouvelle génération de bâtisseurs du continent.
Jacqueline Lotchouang

