Quel résumé pouvez-vous faire des 42 ans de règne du Président PAUL BIYA sur le plan politique et social au Cameroun ?
Résumer l’action de Son Excellence PAUL BIYA, 42 ans après, est en réalité un exercice à la fois difficile et particulièrement exaltant. Difficile car il y’a tant de faits à relever et tout semble important. Exaltant parce que la somme des faits positifs l’emporte largement. Heureusement lui-même, dès l’entame de son magistère, il avait déjà fixé le cap et baliser le terrain, en annonçant dans le cadre de la politique du Renouveau national, le tryptique : Démocratie, Moralisation et Libéralisation.
La démocratie est une réalité au Cameroun. Cela ne fait point de doute. La libéralisation, surtout en ce qui concerne le champ économique, est effective. Elle a drainé dans son sillage un vent de prospérité indéniable. La moralisation, est un combat de longue haleine. Ce n’est pas à vous que je vais apprendre ce qui arrive aux compatriotes qui s’attaquent à la fortune publique. Pour dire que la lutte contre la corruption bat son plein. Il a même créé tout un organe: la CONAC, pour intensifier la lutte contre la corruption.
Quels sont à votre avis, les principaux projets et réalisations du Président BIYA qui ont marqué sa gouvernance pour l’émergence du Cameroun et avec quel impact ?
Les réalisations d’envergure se situent certainement dans le cadre des grands projets structurants. Lorsqu’on ajoute les autres qui ne relèvent pas de ce cadre, il serait fastidieux de vouloir les énumérer. Mais ce qu’il faut retenir c’est qu’ils sont nombreux, dans des domaines divers que variés.
Moi je suis parlementaire et je dois rouler pour ma chapelle. Voilà le nouvel Immeuble siège de l’Assemblée Nationale qui est en cours de finition. Certes, c’est un don de la République Populaire de Chine ; mais qu’il faut inscrire dans le registre des acquisitions majeures du Président PAUL BIYA. Et ce projet marquera à jamais l’esprit et la carrière du vieux parlementaire que je suis.
Quant à la gouvernance, elle se construit tous les jours et toujours dans le sens de l’amélioration. En ce moment une Stratégie Nationale de Développement est mise en œuvre par le Gouvernement. Son objectif est de porter le Cameroun vers le niveau des pays émergents. L’impact de tout cela est réel. Je prends par exemple la politique d’import-substitution contenue dans cette stratégie. Non seulement elle connait une adhésion massive, surtout de la part des jeunes promoteurs d’entreprises, mais elle est un des leviers de la résilience économique du Cameroun. Elle a ainsi permis au pays de combattre l’inflation galopante dans le monde tel que cette inflation est passée au Cameroun de 7,2% en 2023 à 5% à ce jour selon les hauts responsables du Ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire.
Quelle appréciation faites-vous des pouvoirs : Judiciaire et législatif au Cameroun, quant à leur crédibilité et à leur influence sur le plan national et international ?
En réalité le paysage institutionnel du Cameroun est des plus solides et riches en même temps. Sa stabilité est avérée, admirée et même enviée. Et chacune des institutions de la République joue son rôle. Question crédibilité ? Nous sommes en démocratie. Il est tout à fait normal que certains, à tort ou raison, trouvent à redire sur telle ou telle institution.
En 42ans de pouvoir du Président Son Excellence PAUL BIYA, quels moments ont pu susciter en vous le doute sur la stabilité du Cameroun et qu’est-ce qui vous a finalement rassuré si ce le cas ?
Vous voulez que je vous parle de la tentative de coup d’état du 06 avril 1984 ou de la période de braise des années 90 ? Eh bien le socle institutionnel a résisté. La maturité ainsi que le patriotisme des camerounais ont fait le reste et le pays est resté débout, dans la paix, le calme et dans une convergence pour aller vers ce qui est essentiel à savoir le développement du Cameroun. Mieux, même les séparatistes et autres sécessionnistes ne parviennent pas à ébranler l’édifice Cameroun, un Etat Unitaire décentralisé, un et indivisible. Pour vous répondre que jamais, je n’ai connu de doute. J’ai gardé la foi et je suis resté confiant en l’avenir de mon pays.
En tant que fils d’une des régions d’où est parti le pouvoir de l’actuel Président, comment jugez-vous la gestion de la diversité régionale et culturelle du Cameroun par le Président Biya ? Pensez-vous que les camerounais peuvent dire merci au Président PAUL BIYA après les bons et loyaux services rendus en 42 ans de règne ou alors, ont-ils plus que jamais encore besoin de lui à la tête du Cameroun du haut de ses 92 ans, votre avis personnel nous intéresse.
Je reconnais que le Premier Président de la République était originaire de mon aire géographique. Ce n’est pas pour autant qu’il était propriétaire d’un pouvoir qu’il aurait cédé ou fait cadeau au Président PAUL BIYA. Les mécanismes constitutionnels ont porté le Président PAUL BIYA au pouvoir. Mais, par la suite, chaque fois qu’il l’a sollicité, le peuple camerounais lui a toujours accordé sa confiance à travers les urnes. Les Camerounais peuvent-ils lui dire merci
42 ans après ? Ne pas le faire serait une ingratitude suprême, frisant même la trahison. Si votre « Merci » fait référence à un éventuel départ du Président PAUL BIYA, puisque vous évoquer même son âge, je vous dirait que «just wait and see». 2025, c’est déjà demain. Mais retenez que nous sommes en Afrique. L’âge avancé d’un Chef constitue un gage de sagesse. Sage, le Président PAUL BIYA l’est assurément. La longévité d’un chef au trône est par ailleurs un gage de stabilité pour le peuple et la nation. Et le Cameroun jouit d’une stabilité à une autre pareille.
Puisque mon avis personnel vous intéresse, Eh bien, au regard de tout ce que je viens de vous dire, au regard également de son bilan et de ses ambitions pour le Cameroun, moi j’ai encore besoin de lui à la tête du Cameroun.
Comment évaluez-vous l’impact de la Présidence de la République Son Excellence PAUL BIYA Chef de l’Etat sur la jeunesse camerounaise ?
En tant qu’acteur politique, élu de la nation, proche du peuple, Chef traditionnel, et en tant que père de famille, je puis affirmer que l’impact du régime est on ne peut plus positif sur la jeunesse. Je dirais même que les jeunes sont les meilleurs compagnons de lutte du Président PAUL BIYA. Ils sont l’un et les autres comme dans un accord parfait. Il leur a créé tout un Ministère, créé des universités partout dans le pays, donné une impulsion particulière à la formation, ouvert les vannes de l’emploi tout en encourageant l’auto-emploi. Pour ne pas être exhaustif sur ce chapitre. Je reconnais que la tâche est immense. L’offre en direction de la jeunesse n’est pas certainement suffisante. Dans quel pays au monde l’est-elle ? Mais au Cameroun, la jeunesse occupe une place de choix dans les préoccupations du Chef de l’Etat.
Quel est votre point de vue sur la politique de décentralisation menée par le gouvernement au regard de l’état actuel de votre région ?
Chaque région du Cameroun a ses réalités, ses spécificités. Je ne pense pas que l’Extrême-Nord échappe à cette vérité.
Quant à la décentralisation, à mon sens elle avance. Les organes et les principales structures sont mis en place. Les règles et les mécanismes de fonctionnement entre l’administration centrale et les collectivités territoriales décentralisées sont fixées. Des initiatives sont prises pour accompagner et consolider tous ces acquis.
Je peux me tromper, mais, tout cela fonctionne parfaitement, sous réserve d’éventuels nouveaux réglages.
Comment évaluez-vous l’impact de la présidence de M. Biya sur la stabilité politique et sécuritaire du pays, notamment avec les conflits frontaliers comme celui de Bakassi et les crises sécuritaires telles celles avec Boko-Haram, dans votre aire géographique, les anti-balaca à l’Est du pays et celle du NOSO ? Non sans oublier les nombreuses crises économiques traversées par le Cameroun ?
Le Président PAUL BIYA lui-même l’a dit : je cite de mémoire : « Il y a eu les coupeurs de route. Le pouvoir les a vaincus ». Les Boko-Haram et les autres terroristes du NOSO, vous convenez avec moi que ce ne sont pas eux qui dépasseront le pouvoir.
Certes, il y a encore des assassinats, des escarmouches, des incursions et des enlèvements perpétrés par les uns et les autres. Mais dans l’ensemble la situation est sous contrôle. Nous faisons confiance à nos forces de défense et de sécurité. Quant aux anti-balaca, voilà qui vient d’un pays frère, la République Centrafricaine pour ne pas le citer. Il faut croire que les deux Chefs d’Etat sont dans une dynamique, qui à terme, permettra de surmonter cette situation.
L’affaire BAKASSI ? nous l’avons dit plus haut, le Président PAUL BIYA est un sage, et dans le cadre de cette affaire sa sagesse a primé sur tout le reste. Il a porté l’affaire devant la Cour International de Justice. L’issue est celle que vous savez : le Cameroun a eu gain de cause tout simplement. Il faut relever que cela a été une de ses plus grandes victoires sur la scène Internationale.
S’agissant des crises économiques, en tant que journaliste, vous êtes bien placé pour remonter le cours de l’histoire afin de revisiter chaque crise et les mécanismes mis en place pour la juguler.
Pour vous qui êtes un homme averti et proche des populations depuis des décennies ! Qu’est-ce qui peut justifier les actes d’incivisme et de manque de respect des institutions qu’on observe sur les scènes de vie publique au quotidien et sur les réseaux sociaux ?
Vous l’avez dit vous-même, l’incivisme de certains. Notez que ce n’est pas l’apanage du seul Cameroun. Certains font beaucoup de mal au pays et aux compatriotes au nom de la liberté. Attention !!! liberté n’est pas libertinage. J’ai toujours été de ceux qui pensent qu’il faut sévèrement réprimer de tels actes. Les réseaux sociaux ont cessé d’être des plates-formes pour le partage de l’information, pour l’éducation. Ils sont aujourd’hui de véritables fléaux sociaux. Que voulez-vous ? Il faut vivre avec son temps, il faut s’arrimer à la modernité. Alors nous les tolérons. Mais le Cameroun est un État de droits. Je dis : il faut sévir conformément à la loi.
Vous êtes au cœur des débats pour l’amélioration de la vie en société puisque vous avez le pouvoir de légiférer. En tant que Président de l’Assemblée Nationale. Que pensez-vous de notre diversité ethnique et surtout de sa gestion par la politique ? Est-ce une force pour l’avenir du Cameroun ou une bombe à retardement ? Comment mettre cela à profit et au cas contraire comment éviter l’explosion ?
Des décennies durant, cette diversité a été une force pour le Cameroun. Elle le sera encore. De quelle politique parlez-vous ? La politique aujourd’hui au Cameroun est plurielle. L’époque du Parti Unique est longtemps révolue. Pour dire qu’au lieu de verser dans de la jactance des heures durant, s’époumoner contre le pouvoir en place sur les plateaux de télévision, les antennes radio, les réseaux sociaux et autres colonnes des journaux, les hommes politiques et leurs partis gagneraient à assurer la formation de leurs militants afin que ceux-ci soient conscients que s’ils se réclament d’un parti, ils sont d’abord citoyens d’un pays et que leur rôle en tant que acteurs politique est de construire la paix, la stabilité et le vivre ensemble. C’est alors que leurs propres ambitions politiques pourraient prospérer. Ces ambitions ne sauraient prospérer dans un contexte de désordre.
Quels sont vos souhaits et vos attentes sur le plan politique pour les prochaines années de la présidence de M. Biya ?
A la fin,Nous souhaitons que le Président de la République réalise son vœu le plus cher, celui d’avoir apporté la démocratie et la prospérité au peuple camerounais