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Ce geste du président de la République à l’endroit de son prédécesseur vise à renforcer la cohésion sociale après plusieurs années de crise sociopolitique dans le pays.


Dans son discours prononcé à l’occasion de la 62e fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président de la République Alassane Ouattara a annoncé sa grâce à son prédécesseur Laurent Gbagbo. « Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo », a-t-il déclaré.

Cette grâce présidentielle s’accompagnera du dégel des comptes l’ancien chef de l’État et du « paiement de ses arriérés de ses rentes viagères » bloqués depuis plusieurs années. En effet, malgré son acquittement définitif à la Cour pénale internationale (CPI) et sa rencontre historique avec le président Alassane Ouattara, son ancien rival, Laurent Gbagbo faisait toujours l’objet d’une condamnation à vingt (20) ans de prison en Côte d’Ivoire, pour l’affaire dite du « casse de la BCEAO ».

Dans cette même lancée, le président ivoirien a également annoncé avoir signé un décret qui accorde la liberté conditionnelle à deux anciennes figures des forces armées et de sécurité du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011. Il s’agit du contre-amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la marine, et du commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l’escadron blindé du camp de gendarmerie d’Agban, près d’Abidjan.

Ce geste du chef de l’État Alassane Ouattara témoigne d’une volonté politique de réconciliation nationale après des années de crise, de consolidation de la paix et de la cohésion sociale au sein du pays. Après la rencontre qui s’est tenue le 14 juillet dernier à Abidjan entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et l’ancien président Henri Konan Bédié, cette grâce présidentielle apparait comme le deuxième acte fort posé par Alassane Ouattara depuis 2010 pour l’amélioration de ses rapports avec son prédécesseur.

Pour rappel, la crise entre les deux personnalités était née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle qui s’est tenue en 2010. Elle avait entraîné des violences ayant fait environ 3 000 morts et conduit à l’arrestation de Laurent Gbagbo en avril 2011.