Lors de la cérémonie du Ballon d’Or camerounais 2024, le président de la Fécafoot a surpris l’assistance en adressant un remerciement appuyé à Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’éducation physique, signalant ainsi une volonté commune de dépasser les tensions qui ont fragilisé le football national ces derniers mois.

Le football camerounais pourrait enfin retrouver une stabilité tant attendue. Au soir du vendredi 28 février dernier, au Palais des Congrès de Yaoundé, Samuel Eto’o a créé la surprise en tendant ouvertement la main à son “patron”, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi. Un geste symbolique qui marque potentiellement la fin d’une période de tensions ayant mis en péril l’avenir des Lions Indomptables. “Il est vrai que mon patron et moi avions vu certaines situations sous des angles un peu opposés. Mais c’est ça qui est bien parce que cela nous permet de nous améliorer”, a déclaré l’ancien attaquant vedette des Lions indomptable avec une humilité remarquable. Cette main tendue arrive après plusieurs mois de conflit ouvert, notamment autour de la nomination controversée du sélectionneur Marc Brys, qui avait cristallisé les désaccords entre les deux institutions. Ce rapprochement n’est pas complètement inattendu pour les observateurs attentifs du milieu du sport. En septembre dernier, lors de la finale de la Coupe du Cameroun, les deux hommes avaient déjà affiché une certaine complicité, prélude à un assouplissement progressif de la position de la Fécafoot. Ce changement d’attitude intervient à un moment crucial, alors que le Cameroun doit préparer les qualifications pour la Coupe du Monde 2026 dans un climat serein. Si cette réconciliation publique représente un premier pas encourageant, elle ne garantit pas encore une paix durable entre les deux entités. Les divergences structurelles demeurent et seul l’avenir dira si cette main tendue constitue le début d’une nouvelle ère de collaboration constructive ou simplement une trêve temporaire dictée par la nécessité. Une chose est certaine : le football camerounais, trop longtemps otage de ces querelles institutionnelles, ne pourra que bénéficier de cet apaisement, si celui-ci se confirme dans la durée.